L’aïkido est le dernier né des grands arts martiaux japonais. Il a été fondé au tournant de la seconde guerre mondiale par Morihei Ueshiba, o sensei (« grand maître »). Il constitue une synthèse des différents arts martiaux traditionnels japonais : jiu jitsu de l’école Daïto Ryu, combat à la lance, au sabre…
Combattant redouté (il fut instructeur militaire de baïonnette et participa lui-même à de nombreux combats et expéditions périlleuses), Morihei Ueshiba connut aussi une vie spirituelle intense et voulut fonder une voie pacifiste, orientée par des valeurs humanistes. L’aïkido est le fruit de la rencontre de ces différentes influences. A ce titre, il s’inscrit réellement dans la lignée des budos japonais, arts martiaux mis au service non plus de la seule efficacité guerrière, mais du perfectionnement personnel du pratiquant.
Comme le judo, qui en est l’équivalent sportif, l’aïkido a pour principe l’absence de force et d’opposition. Jigoro Kano, le fondateur du judo, en assistant à une démonstration d’aïkido, aurait d’ailleurs déclaré qu’il s’agissait selon lui du « budo idéal » et il dépêcha effectivement plusieurs de ses meilleurs élèves pour venir étudier auprès de Morihei Ueshiba.
Contrairement au judo, l’aïkido n’a pas évolué vers la compétition, et il n’existe aucune forme de « confrontation » entre les pratiquants. Il constitue ainsi un art martial orienté non par l’idée de victoire sur l’autre mais par l’idée d’un perfectionnement personnel, d’une recherche personnelle.
Depuis sa naissance officielle, en 1942, l’aïkido a connu un essor mondial important et il est aujourd’hui reconnu comme l’une des pratiques martiales japonaises majeures, quoiqu’il reste souvent mal connu du grand public, ne bénéficiant pas de la couverture médiatique des événements sportifs.